Le parti travailliste britannique a annoncé jeudi qu’il allait mener rapidement une enquête sur la divulgation d’un rapport interne concernant la manière dont le Labour traite de l’antisémitisme dans ses rangs.
Selon le magazine Times, des partisans de l’ancien chef du parti Jeremy Corbyn ont tenté de suspendre l’enquête sur le sujet. Leur échec a toutefois été considéré par certains comme la preuve que le nouveau chef du parti, Keir Starmer, a consolidé son pouvoir au sein du parti.
Le Guardian a par ailleurs indiqué que Starmer a menacé que des sanctions disciplinaires soient prises à l’égard des personnes responsables de cette divulgation.
Le rapport interne a constaté des erreurs dans le traitement par le parti des incidents antisémites entre 2014 et 2019, reconnaissant que les plaintes n’étaient pas correctement enregistrées et souvent ignorées.
Mais il a surtout pointé du doigt ”l’atmosphère hyper-factionnelle » et l’animosité envers Jeremy Corbyn au sein du parti, alors que des efforts des certains ont été constatés pour faire échouer le combat contre la haine anti-juive.
Plusieurs personnes qui critiquent le rapport soutiennent qu’il a été divulgué dans le but de nuire aux membres qui avaient sonné l’alarme concernant le haut niveau d’antisémitisme au sein du parti.
Jeremy Corbyn a été régulièrement accusé de complaisance envers certains membres de son parti ayant tenu des propos antisémites. Le chef travailliste avait fini par reconnaître que le parti connaissait un « réel problème » d’antisémitisme et qu’il avait été « trop lent » à infliger des sanctions disciplinaires dans des cas avérés.