Masques obligatoires dans les transports, réouverture de certains cafés-restaurants dès le 11 mai… Les députés Les Républicains ont élaboré leur propre stratégie de dé-confinement avec une série de propositions dévoilées ce 26 avril par le JDD.
«Le dé-confinement est une étape indispensable» que «la France se doit de réussir», affirme le document d’une vingtaine de pages, révélé par le JDD, qui plaide pour «un dé-confinement clair, territorialisé et sous protection».
Pour les députés LR «les deux priorités sont la reprise économique et la protection des populations», a résumé à l’AFP le patron des députés LR Damien Abad.Le document plaide donc pour «rendre obligatoire le port du masque dans les transports en commun et les grandes surfaces» et pour développer «une stratégie de dépistage massive».
Dans cette démarche «il faut faire confiance aux acteurs locaux», a ajouté M. Abad, en plaidant pour «un dé-confinement à l’échelle du département» notamment pour les écoles et cafés-restaurants.
Pour «éviter que le dé-confinement soit un deuxième choc économique», les députés LR plaident pour une «prolongation du chômage partiel» et une «annulation pure et simple des charges sociales et fiscales» pour les PME et TPE contraintes à fermer depuis mi-mars.
Ils demandent aussi «un grand plan d’investissement pour relancer la commande publique», un doublement (de 7 à 14 milliards d’euros) du fonds de soutien aux petites entreprises, et pour les cafés-hôtels-restaurants ils jugent possibles «des réouvertures anticipées entre le 11 mai», dans les départements les moins touchés, «et le 15 juin», en fonction des spécificités des territoires.
Autre proposition pour le secteur du tourisme: qu’«une campagne de promotion soit lancée sur le voyager et partir en France cet été».Pour les écoles ils demandent «une reprise obligatoire, progressive et sous protection», ce qui suppose de tester «l’ensemble des enseignants 48 heures avant la reprise des cours» et ensuite «de façon systématique et hebdomadaire», a expliqué M. Abad.
Il faut aussi garder les cantines fermées et «rendre obligatoire la prise de température des élèves à l’entrée des transports scolaires ou des établissements», selon leur plan.
Enfin ils demandent «le gel de toute fermeture de lits» ou services «pendant douze mois» dans les établissements sociaux et médicaux sociaux, et demandent d’autoriser les chefs d’établissements «à procéder à la création de lits nécessaires» sans habilitation préalable des ARS.