Le charlatanisme a des limites légales informe l’Ordre des médecins

L’Ordre des médecins a informé que les prescriptions hors protocoles de médicaments contre le coronavirus pourraient entraîner une suspension des médecins. Didier Raoult, qui soutient l’usage polémique de l’hydroxychloroquine, explique pourquoi cela ne le touche pas.

Après que le conseil national de l’Ordre des médecins a mis en garde contre l’expérimentation de traitements contre le Covid-19, le Professeur Didier Raoult qui prône un traitement à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine, dont l’usage fait l’objet de vifs débats, a commenté ce 26 avril sur Twitter l’idée de son éventuelle suspension.

https://twitter.com/raoult_didier/status/1254321020862976000?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1254321020862976000&ref_url=https%3A%2F%2Ffr.sputniknews.com%2Ffrance%2F202004261043655688-une-menace-de-suspension-pese-t-elle-sur-didier-raoult-le-professeur-repond%2F

«Je ne suis évidemment pas concerné par les menaces de l’Ordre des médecins. Je m’inscris dans le cadre du décret du 25/03. Les doses d’hydroxychloroquine prescrites à l’IHU sont des doses habituelles, administrées sous surveillance. L’azithromycine est le traitement de référence des infections respiratoires», a écrit le Professeur Raoult sur Twitter.

Le 23 avril, l’Ordre des médecins a mis en garde «une vingtaine» de médecins libéraux qui testent sur leurs patients un cocktail de traitements contre le Covid-19 dont l’efficacité n’est pas prouvée, les invitant à ne pas «susciter de faux espoirs de guérison». Un avertissement dans lequel le nom du Professeur Raoult, comme ceux de ses confrères qui prescrivent différents traitements à leurs malades, n’était pas mentionné.

«Les signalements qui nous ont été rapportés de traitements non éprouvés [contre le nouveau coronavirus, ndlr.] sont multiples, tombent dans l’espace public avec des espoirs infondés qui peuvent naître», a expliqué à l’AFP Jean-Marcel Mourgues, vice-président du conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM).Toute étude clinique, sauf si elle porte sur des médicaments prescrits dans leur indication habituelle, doit en effet recevoir une autorisation de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ainsi que d’un organe éthique, un comité de protection des personnes.

Plusieurs médecins se sont exprimés publiquement ces derniers jours (notamment dans Le Parisien et l’Est républicain) pour affirmer l’efficacité du traitement prescrit «de manière empirique» à leurs patients présentant des symptômes de Covid-19.

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