L’Italie a été le premier Etat membre de l’Union européenne à transmettre à la Commission une demande d’intervention du Fonds de solidarité de l’UE dans le cadre de la gestion de la crise du coronavirus et de ses effets, a annoncé la Commission lundi.
Ce Fonds de solidarité de l’UE avait été initialement imaginé (en 2002) pour venir en aide aux régions les plus sinistrées par les grandes catastrophes naturelles. A la suite de la propagation du coronavirus SARS-CoV-2 depuis la Chine, son champ d’action a récemment été élargi aux crises sanitaires majeures. Depuis le 1er avril, le Fonds peut être mobilisé par un Etat (UE ou en négociations d’adhésion) pour venir soutenir financièrement ses dépenses publiques d’assistance immédiate à la population touchée ou de prévention et de monitoring du risque sanitaire. La condition est que les dépenses publiques pour les mesures d’urgence en faveur de la population aient été d’emblée importantes, au-dessus du milliard et demi d’euros (prix 2011) dans les quatre premiers mois, ou de 0,3% du RNB.
L’Italie n’a pas encore détaillé l’aide financière qu’elle attend, ce qu’elle fera dans les prochaines semaines, a indiqué lundi Vivian Loonela, une des porte-paroles de l’exécutif européen. La Commission va d’ailleurs attendre le 24 juin pour évaluer d’un coup toutes les demandes d’intervention qu’elle aura reçues d’ici là. « Comme cela, on s’assure d’une distribution équitable », précise-t-elle. « Nous ferons ensuite une proposition d’aide financière au Parlement européen et au Conseil ». Il faudra donc attendre plusieurs mois pour que les fonds soient effectivement débloqués, mais avec effet rétroactif, explique la porte-parole. Pour 2020, le Fonds dispose de 800 millions d’euros.