Richard Ferrand est revenu sur l’élaboration d’un plan de dé-confinement

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, est revenu sur l’élaboration d’un plan de dé-confinement dans les colonnes de Libération. Il en appelle à l’indulgence des Français en cette période de pandémie, et esquisse les grandes lignes de l’après-crise.

Interviewé par Libération ce dimanche 26 avril, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a admis que la gestion du dé-confinement représentait un défi pour les pouvoirs publics. Face à une situation jugée difficile, il a mis en garde contre une forme «d’impatience générale» et plaidé pour la patience et l’indulgence.

«Les pouvoirs publics, des maires au Président, doivent prendre des décisions malgré des équations comportant de nombreuses inconnues. […] On voudrait des « jardins à la française », des décisions immédiates, évidentes et parfaitement ordonnées. Or la situation et ses inconnues ne permettent pas d’agir vite et simplement. Il faut admettre une part d’ignorance et de tâtonnement», a-t-il déclaré à Libération.

Alors que le plan de dé-confinement devrait être soumis au vote de l’Assemblée demain mardi 28 avril, Richard Ferrand a également affirmé que des acteurs du monde politique, scientifique et économique avaient été consultés, ajoutant: «le dé-confinement sera le succès ou l’échec de tous».

Se projetant dans l’après-crise, le président de l’Assemblée nationale admet également que l’épidémie bouleversera l’agenda des réformes et induira «une nouvelle hiérarchie des priorités». Même si la question des retraites reste selon lui «un impératif», il concède que les thèmes de l’indépendance et de la souveraineté devront faire l’objet de nouveaux débats.

«Les questions d’indépendance et de souveraineté, sanitaire, alimentaire ou industrielle, aux plans national et européen, vont beaucoup nous occuper. En temps de crise, chacun a le sentiment de ne pouvoir compter que sur ses seules forces. Une série de pratiques doivent être réinterrogées pour assurer notre capacité à faire face à d’éventuelles futures crises», confie-t-il à Libération.

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