Pour les professeurs, ce n’est pas toujours simple de tenir les classes « virtuelles », d’autant plus lorsqu’elles sont victimes d’intrusions d’étrangers.
En effet, la radio France Bleu relate les problèmes que rencontrent les enseignants, notamment avec les outils numériques d’enseignement à distance mis à disposition par le Cned (Centre national d’enseignement à distance). Certains enseignants se font en quelque sorte « pirater ». Car, pour le « troll », il suffit d’avoir les informations (identifiant, lien…) pour entrer dans la classe virtuelle, sans être contrôlé au préalable.
Les enseignants se retrouvent donc face à des situations pas très confortables à gérer. « Les participants ne rentrent pas sous leur vrai nom et peuvent prendre des pseudos insultants envers les élèves ou les enseignants », explique à France Bleu Romain Allard, le secrétaire départemental de la Loire du SNES, le syndicat des enseignants. Le professeur peut toujours exclure les individus ou couper le micro. « Il m’est arrivé durant une séance d’exclure en permanence », relate une professeure d’histoire.
« En réalité, ma classe a été piratée par des éléments extérieurs non identifiés, avec une double perturbation, vocale, d’abord, avec des interpellations d’élèves et des messages malvenus et, ensuite, visuelle puisque le pirate est intervenu directement sur l’écran d’échange avec les élèves », témoigne une enseignante en lettres de l’académie de Lyon. Si certaines intrusions restent de l’ordre du gag, certaines sont donc plus graves avec des envois d’images pornographiques.
Le Cned indique que 386 000 enseignants utilisent sa plateforme actuellement. Il estime que seulement 4 % des cours ont été interrompus par des « trolls » et indique collaborer avec la police lorsque des plaintes sont déposées.