En Libye, le Gouvernement d’union nationale dénonce un énième « coup d’État » du maréchal Haftar

Le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) basé à Tripoli a dénoncé, mardi 28 avril, un énième « coup d’État » du maréchal Khalifa Haftar, au lendemain de la proclamation par l’homme fort de l’Est qu’il disposait d’un « mandat du peuple » pour gouverner seul la Libye, en proie au chaos.

Accusé par ses détracteurs de vouloir instaurer une nouvelle dictature militaire en Libye, près d’une décennie après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le maréchal, qui contrôle l’Est mais aussi une partie du Sud, a annoncé lundi le transfert du pouvoir à son armée autoproclamée, disant avoir « accepté la volonté du peuple et son mandat ».

Khalifa Haftar, qui tient sa légitimité d’un Parlement élu basé aussi dans l’est, n’a pas précisé auprès de quelle institution il avait reçu « mandat ». Il n’a pas non plus expliqué les implications politiques de son annonce : le Parlement et le gouvernement parallèle dont il est issu vont-ils être dissous ? Selon une source proche du dirigeant libyen, il s’apprête, pour le moins, à annoncer un nouveau gouvernement.