Récemment installée au Québec, une infirmière formée en France aurait souhaité se mettre au travail rapidement en cette période de pandémie. Cependant, le ministère de l’Immigration ne répond pas à ses demandes de délivrance de permis de travail et ce malgré les déclarations du Premier ministre de la province.
Diplômée en France, cette infirmière récemment installée au Québec ne peut pas travailler en milieu hospitalier malgré la pandémie. La cause: elle attend son permis de travail que le ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté du Canada doit lui délivrer, rapporte le bulletin d’information TVA Nouvelles.
«Je suis une infirmière, et je vois tous les jours qu’ils ont besoin d’infirmières, de préposés aux bénéficiaires, et qu’ils sont en manque d’effectifs. Et que, justement, ils ne font rien pour essayer d’avancer les choses pour les personnes, comme moi, qui pourraient travailler», déplore-t-elle.
Bien qu’elle ait signé un contrat de travail de trois ans qui doit commencer en décembre avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre, elle aurait voulu commencer plus tôt.
L’infirmière affirme se heurter à des messageries automatiques chaque fois qu’elle appelle le ministère. En outre, son formulaire pour demandes urgentes rempli à deux reprises sur le site officiel reste sans réponse depuis un mois. Le Premier ministre du Québec François Legault avait pourtant déclaré le 22 avril, lors d’une conférence de presse, que le Canada avait les bras grand ouverts pour accueillir les médecins étrangers:
«On ne refuse aucun médecin étranger qui veut venir travailler comme infirmière ou comme préposé. Comme médecin, ce n’est pas là qu’il nous manque du personnel. Ce qui nous manque, ce sont des infirmières puis des préposés aux bénéficiaires».