Le professeur Didier Raoult a confirmé une nouvelle fois son climato-scepticisme dans un entretien accordé à L’Obs, tout en affirmant en même temps être un écologiste.
Le réchauffement climatique? Didier Raoult n’y croit toujours pas. Devenu particulièrement populaire depuis ses recommandations sur l’hydroxychloroquine, le virologue n’en reste pas moins critiqué et tient toujours des propos loin de faire l’unanimité. Dans une interview à L’Obs publiée le 30 avril, il a confirmé sa position de climato-sceptique.
«Avec mon expérience et celle de ma famille, même si la majorité des gens disent que quelque chose est vrai, je me donne le droit de douter et de tout remettre en cause. Le réchauffement climatique, à titre personnel, je ne le vois pas», a indiqué Didier Raoult au magazine, affirmant n’avoir aucun regret sur ses propos qui remettent en cause ce phénomène.
Le virologue, en se basant sur les images de la Nasa, a indiqué que la taille de la banquise en Antarctique et en Arctique avait peu changé. «En revanche, si je regarde la fortune personnelle d’Al Gore, elle est passée de trois à 200 millions de dollars», a-t-il taclé.
En effet, l’ancien vice-président des États-Unis (1993-2001) s’est montré particulièrement actif dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce qui lui a valu un prix Nobel de la paix avec le GIEC en 2007. Sa fortune a subitement grossi lorsqu’il a vendu son réseau télévisé Current TV à Al Jazeera en 2013 pour 500 millions de dollars (450 millions d’euros).
Le Pr Raoult se définit néanmoins toujours comme un écologiste. «Tous les infectiologues le sont. Toutes les maladies infectieuses sont liées à leur écosystème, à la densité urbaine», a-t-il expliqué. Il s’oppose ainsi à la pollution automobile et à l’utilisation du glyphosate, parce qu’ils «changent tout l’écosystème».
Le virologue avait notamment publié une tribune dans Le Point en 2013, mettant en avant un site qui avait répertorié 72 prédictions erronées sur le climat en 121 ans et concluant que «le futur lointain reste imprévisible». En 2010, plusieurs de ses chroniques évoquaient le fait que la planète ne se réchauffait plus depuis 1998 et remettaient en doute les modélisations climatiques.
Si le climat n’est certes pas son domaine de compétence, les maladies infectieuses le sont bien. Le scientifique avait notamment critiqué les «catastrophistes» qui alertaient sur le SRAS et la grippe H5N1. À propos du Covid-19, il a longtemps minimisé la gravité de l’épidémie, devenue pandémie, et ne se dit toujours pas «convaincu» que le confinement soit une mesure efficace.