Un responsable de l’OMS a tenu jeudi à alerter les pays européens qui s’apprêtent à dé-confiner leur population, affirmant que le continent est «toujours aux prises avec la pandémie». Il a ajouté que «le Covid-19 ne disparaîtra pas de sitôt», ce qui laisse présager d’autres vagues.
Jeudi 30 avril, le directeur de la branche européenne de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Hans Kluge, a exprimé son inquiétude à propos des mesures de protection prises vis-à-vis de la pandémie de coronavirus. Il a prévenu les pays européens que la situation reste grave, alors que la plupart d’entre eux s’apprêtent à passer au déconfinement.
«Aujourd’hui, la région européenne compte 46% des cas et 63% des morts dans le monde», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Copenhague, ajoutant qu’elle «reste bien aux prises avec la pandémie» avec ses 1,4 million de cas confirmés et ses plus de 129.000 décès.
Il a cependant admis que la courbe de progression du virus a atteint un «plateau» en Europe de l’Ouest, alors que le nombre de cas augmente encore dans les pays de l’Est. En effet, ils continuent de progresser en Biélorussie, en Fédération de Russie, au Kazakhstan et en Ukraine, mais la situation se stabilise en Turquie, a informé M. Kluge.
Sur les 44 pays de la région européenne, 21 ont déjà procédé à des allègements des mesures de restrictions de déplacement, a-t-il précisé, tandis que 11 autres s’apprêtent à le faire. Il invite toutefois l’ensemble des pays à «rester vigilant, persévérer et à être patient», car «ce virus est impitoyable».
Après avoir rappelé l’importance des vaccins, avec notamment un retour de la rougeole en Europe depuis 2017, le responsable de l’organisation a prévenu que le Covid-19 «ne disparaîtra pas de sitôt». Il a évoqué des «vagues répétées d’infections de coronavirus» qui devront être gérées par les systèmes de santé, en plus d’une demande croissante pour les autres services. Il appelle dès lors les pays européens à «développer de nouvelles façons de fournir et de recevoir des soins de santé».
Le même jour, la représentante de l’OMS en Fédération de Russie, Melita Vujnovic, a prévenu de «l’arrivée imminente d’une deuxième vague», car une trop faible partie de la population mondiale est immunisée et qu’aucun vaccin n’est disponible. Le meilleur moyen de limiter le nombre de nouvelles contaminations est de limiter au maximum les contacts, a-t-elle conclu.