Une équipe internationale comprenant notamment des astronomes de France et de Belgique a obtenu 15 images des bords intérieurs de disques formant des planètes rocheuse comme la Terre, d’après une étude publiée dans le magazine Astronomy&Astrophysics.
Des disques protoplanétaires qui se forment autour de jeunes étoiles à des centaines d’années-lumière de la Terre figurent sur 15 images rares obtenues par une équipe d’astronomes dont font partie des scientifiques de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble, a annoncé l’université de Grenoble-Alpes.
https://twitter.com/LeuvenU/status/1255793156169310209?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1255793156169310209&ref_url=https%3A%2F%2Ffr.sputniknews.com%2Fsci_tech%2F202005021043707358-cest-comme-voir-un-cheveu-a-10-km-des-disques-protoplanetaires-distants-pris-en-photo%2F
Il s’agit des premières images de bonne qualité des bords intérieurs de ces nuages de poussières et de gaz ayant une forme de disque vinyle, qui produisent des planètes rocheuses comme la Terre, estiment les astronomes qui ont publié les résultats de leur travail dans le magazine Astronomy&Astrophysics.
«Distinguer les détails à l’échelle des orbites des planètes rocheuses comme la Terre ou Jupiter -une fraction de la distance Terre-Soleil- équivaut à pouvoir voir un humain sur la Lune, ou distinguer un cheveu à une distance de 10 km», note Jean-Philippe Berger, de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble, dont les propos ont été repris par l’université.
Les scientifiques avaient auparavant du mal à obtenir de bonnes images de disques protoplanétaires puisque même les images des plus grands télescopes à miroir n’étaient pas suffisamment précises.
L’équipe dirigée par Jacques Kluska de la KU Leuven en Belgique, a travaillé à l’Observatoire européen austral (ESO) au Chili en utilisant une méthode appelée interférométrie infrarouge. Les astronomes ont utilisé l’instrument PIONIER de l’ESO pour combiner la lumière collectée par quatre télescopes du Very Large Telescope. Les images initiales qu’ils ont obtenues n’étaient toujours pas assez précises en raison de la lumière des étoiles. Ils ont alors récupéré les éléments manquants par reconstruction mathématique.
«Nous avons dû retirer la lumière de l’étoile, car cela entravait le niveau de détail que nous pouvions voir sur les disques», explique M.Kluska.
Selon M.Berger, l’interférométrie infrarouge est couramment utilisée pour découvrir les moindres détails des objets astronomiques.
«La combinaison de cette technique avec des mathématiques avancées nous permet enfin de transformer les résultats de ces observations en images», a-t-il noté.