Le Sénat a rejeté lundi soir le plan de déconfinement du gouvernement, qui prévoit une réouverture des commerces et une reprise progressive de l’activité économique dès le 11 mai. La réouverture rapide des écoles, soutenue plus tôt par Édouard Philippe, continue à susciter de l’inquiétude.
Un rejet qui symbolise la fin de l’union nationale dans la gestion de l’épidémie de Covid-19. En s’abstenant ou en votant contre le projet de déconfinement du gouvernement, la grande majorité des sénateurs a pris leur distance, lundi 4 mai, avec une stratégie qui suscite de nombreuses interrogations, notamment chez les élus locaux inquiets d’une recrudescence des infections au coronavirus.
Six jours après avoir été validée par l’Assemblée nationale, la « stratégie nationale de déconfinement » n’a été approuvée que par 81 sénateurs (89 contre) lors d’un vote consultatif marqué par l’abstention du parti Les Républicains et une opposition de la gauche. Ces deux votes, en application de l’article 50-1 de la Constitution, ont surtout une valeur symbolique et pas d’impact sur le lancement du déconfinement, prévu à partir du 11 mai.