Une Israélienne sur quatre en moyenne a déjà été agressée ou harcelée sexuellement, selon un rapport du Contrôleur de l’Etat rendu public ce lundi.
D’après les données présentées, seules 2 % à 5 % des victimes ont porté plainte.
Sur 153 000 faits de harcèlement, 4 814 d’entre eux ont été rapportés aux centres d’aide aux victimes de violences sexuelles, tandis que seules 129 mises en accusation pour des méconduites sexuelles de toutes sortes ont été prononcées.
Le rapport met en cause plusieurs ministères pour leurs réponses inadéquates face aux comportements sexuels répréhensibles.
Ceux de la Santé et de l’Éducation, en première ligne dans le traitement de ces agressions, sont particulièrement pointés du doigt pour les lacunes de leurs procédures, donnant lieu à des réactions inadaptées.
Le Contrôleur de l’Etat reproche notamment au ministère de l’Éducation de faillir à récolter l’ensemble des compte-rendus d’incidents à caractère sexuel sur les mineurs dans le milieu éducatif, faisant preuve d’une inefficacité patente.
Il lui est également reproché de faire preuve de laxisme envers les membres du personnel de l’Éducation accusés de méconduite sexuelle, lorsque les affaires ne sont pas portées en justice.
Les violences sexuelles et domestiques se sont, quant à elles, multipliées depuis le début du confinement en Israël.
Cinq femmes ont été tuées par leur conjoint ces derniers mois, tandis que quatre personnes – deux hommes et deux femmes – se sont suicidées après avoir été victimes de violences physiques et psychologiques de la part de leurs conjoints.