Arguant, mercredi 6 mai, qu’un déconfinement trop « précipité » serait « impardonnable », le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a convaincu une majorité de députés de prolonger l’état d’alerte dans le pays, l’un des plus endeuillés par la pandémie de Covid-19.
Grâce aux voix des libéraux de Ciudadanos et des nationalistes basques, le régime d’état d’alerte, qui permet notamment de limiter les déplacements et devait expirer samedi à minuit, a été prolongé de deux semaines, jusqu’au 23 mai inclus.
L’opposition de droite du Parti Populaire, qui avait voté les précédentes prolongations, a en revanche refusé cette fois de suivre le Premier ministre.
« Ignorer le risque de l’épidémie et lever l’état d’alerte de façon précipitée serait une erreur absolue, totale et impardonnable », a plaidé Pedro Sanchez devant les députés.
C’est la quatrième fois que l’état d’alerte est ainsi prolongé. Il avait permis à l’exécutif espagnol d’imposer le 14 mars un confinement des plus stricts, qui a commencé à être assoupli depuis la fin du mois d’avril.