Les premiers bilans sont tombés et ils sont douloureux. Air France-KLM fait état d’une baisse de capacités de 10,5 % au premier trimestre (-35 % en mars), soit une perte nette de 1,8 milliard d’euros.
Une chute qui ne va pas s’endiguer tout de suite malgré l’aide de 7 milliards d’euros de l’État français pour soutenir la compagnie : le groupe prévoit un effondrement de 95 % pour le deuxième trimestre et de 80 % au troisième, selon un communiqué.
Face à cette crise inédite, le transporteur aérien franco-néerlandais va entamer des pourparlers avec ses syndicats sur une éventuelle réduction de ses effectifs, a déclaré le directeur général d’Air France-KLM, Ben Smith, à Reuters. Air France prévoit une réunion de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) en juin pour discuter des réductions de capacité et de leurs conséquences pour le personnel, a dit Ben Smith.
Ce type de réunion préfigure souvent des plans de licenciements importants. Sans en préciser l’ampleur, Ben Smith a déclaré que l’entreprise avait « déjà identifié » des possibilités de départs volontaires.