Le confinement n’est pas très utile pour freiner la propagation de l’épidémie? Parmi ceux qui appuient cette thèse figure Jean-François Toussaint, directeur d’un institut d’épidémiologie à l’IRMES. Il fonde ses arguments sur la comparaison des données obtenues dans différents pays.
Alors que plusieurs pays, telle la France, ont introduit un confinement strict face au Covid-19, d’autres ont opté pour des mesures moins rigides. Or, comme l’estime le directeur d’un institut d’épidémiologie à l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (IRMES) Jean-François Toussaint, les résultats affichés une fois le pic passé ne diffèrent pas beaucoup dans les deux cas.
«Ce que l’on voit, en particulier en Europe où on a une grande confiance dans les données, c’est qu’au moment où tous les pays ont passé le pic, un peu en-dessous de la moitié de l’ensemble de la vague, ces trois pays», la Suède, les Pays-Bas et l’Allemagne, États ayant choisi une stratégie comparable à celle adoptée par la Corée du Sud, «ont le même résultat en moyenne que les autres pays européens qui ont confiné de façon stricte», a-t-il déclaré sur les ondes d’Europe 1.
Si, explique-t-il, le confinement pose aujourd’hui des questions du point de vue scientifique, ce qui marche par contre ce sont les mesures comme les gestes barrières, les masques et la distanciation sociale.
Les masques «ont l’effet le plus important, lorsqu’ils ont les normes et certification, car ils permettent de couper les chaînes de transmission».
La France, pays ayant mis en place un confinement strict à partir du17 mars, s’apprête à en sortir le 11 mai. Depuis le début de l’épidémie, le pays a perdu plus de 25.500 personnes.