Alors que Le Canard enchaîné affirme que l’Élysée et le Quai d’Orsay auraient été prévenus de l’imminence d’une épidémie dès décembre, le ministère des Affaires étrangères dément l’information.
Le ministère des Affaires étrangères affirme que la France n’a été prévenue de l’apparition d’un nouveau coronavirus en Chine que le 31 décembre.
Suite à l’apparition de ces affirmations, la diplomatie déclare que les informations sont remontées depuis le consulat de France à Wuhan jusqu’aux bureaux du Quai d’Orsay, mais qu’en aucun cas le Président n’a été directement saisi, comme le laissait entendre l’hebdomadaire satirique.
«Dès que les autorités de Wuhan ont annoncé la nouvelle pneumopathie le 31 décembre 2019, le consul général à Wuhan a alerté, le jour même, le Centre de crise et de soutien du ministère et l’ambassade» à Pékin, précise le Quai d’Orsay.
Selon le ministère des Affaires étrangères, les échanges entre ses services et le consulat de Wuhan n’ont commencé à s’intensifier que début janvier lorsque la situation a commencé à s’aggraver en Chine. Le Quai d’Orsay rappelle qu’au 5 janvier les autorités chinoises ne faisaient encore état que de 59 personnes contaminées, dont sept dans un état grave.
S’appuyant sur les données fournies par le consulat de Wuhan, le ministère des Affaires étrangères affirme avoir alors procédé à «plusieurs actualisations de la fiche des Conseils aux voyageurs», à destination des personnes souhaitant se rendre sur place.
Face aux allégations du Canard enchaîné, affirmant que les autorités n’avaient pas tout de suite organisé le rapatriement des ressortissants français, le Quai d’Orsay répond que la question a été étudiée à partir du confinement généralisée de la ville de Wuhan. Les opérations de rapatriement se sont alors mises en place «dans un délai très rapide», souligne le ministère.
Plus de 300 personnes sont alors revenues de Chine en France et ont été placées en quarantaine de 14 jours, rappelle l’AFP.