À l’ONU, les États-Unis bloquent la résolution appelant à une « cessation des hostilités »

La résolution, qui devait conduire à un vote vendredi lors du Conseil de sécurité de l’ONU, appelait à une « cessation des hostilités » dans le monde pour mieux lutter contre la pandémie de Covid-19. La France et la Tunisie pourront demander une nouvelle mise au vote du texte.

Washington « ne peut soutenir le projet de résolution actuel », a annoncé sans autre détail la partie américaine à ses 14 partenaires du Conseil de sécurité. Sollicitée par les médias, la mission diplomatique américaine auprès de l’ONU n’a pas donné plus d’explications.

Selon certains diplomates, c’est à nouveau le langage sur l’OMS qui est à l’origine de ce blocage. Selon d’autres sources, les États-Unis veulent revenir à une proposition initiale de texte qu’ils avaient abandonné sur la nécessité d’une « transparence » dans la coopération.

Quoiqu’il en soit, la Tunisie et la France, co-auteurs de la résolution, ont la possibilité de demander une mise au vote du texte.

Le texte était âprement discuté depuis mars. Obtenu par l’AFP, il réclamait dans sa dernière version une « coordination renforcée » entre les membres de l’ONU et soulignait « la nécessité urgente de soutenir tous les pays comme les entités pertinentes du système des Nations unies, y compris les agences de santé spécialisées ».

Cette formule, qui évoque implicitement l’OMS sans la citer, représentait pour ses auteurs un compromis visant à arracher un accord final des États-Unis et de la Chine sur la résolution.

Washington ne voulait pas de mention sur l’OMS, arguant que cette agence onusienne manquait de transparence. Le pays l’accuse d’avoir retardé l’alerte mondiale sur les conséquences de la maladie de Covid-19. Pékin au contraire voulait en souligner l’importance dans la lutte contre la pandémie.

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