Le monde est exposé a des risques de famines colossales

Le monde est exposé au risque de famines colossales s’il ne parvient pas à éliminer les séquelles de la pandémie actuelle de Covid-19, surtout dans les pays les plus fragiles qui sont déjà aux prises avec l’insécurité alimentaire, a déclaré le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, David Beasley.

Des famines «aux proportions bibliques» pourraient frapper le monde à cause du coronavirus, a averti David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’Onu.

«Nous risquons actuellement d’être confrontés à une double pandémie de famines qui pourrait nous toucher aux proportions bibliques», a indiqué M.Beasley lors d’une conférence à Genève.

Selon lui, avant le début de la pandémie de Covid-19, 135 millions de personnes se trouvaient déjà au bord de la famine, 821 millions de personnes souffraient de faim chronique et certaines parties de l’Afrique de l’Est et de l’Asie du Sud étaient déjà confrontées à de graves pénuries alimentaires causées par la sécheresse et les pires invasions de criquets de ces dernières décennies.

L’agence alimentaire de l’Onu aide actuellement près de 100 millions de personnes par jour, mais si elle ne parvient pas à accomplir cette mission faute de fonds, «la pandémie de santé sera bientôt suivie d’une pandémie de faim», a noté M.Beasley.En plus, la récession mondiale causée notamment par les restrictions de mouvement imposées pendant la pandémie peut perturber les chaînes d’approvisionnement alimentaire, entraîner la hausse des prix, du chômage et, par conséquence, réduire le pouvoir d’achat de certaines personnes, a ajouté le responsable.

Le 7 mai, l’Onu a lancé un appel à de nouveaux fonds à hauteur de 4,7 milliards de dollars pour lutter contre la faim, «protéger des millions de vies et endiguer la propagation du coronavirus dans les pays fragiles». L’organisation intergouvernementale avait déjà demandé des dons à hauteur de 2 milliards de dollars au début de la pandémie. Elle n’en a reçu jusqu’ici que la moitié.

Son appel du 7 mai tient compte des besoins de neuf autres pays vulnérables: le Bénin, Djibouti, le Libéria, le Mozambique, le Pakistan, les Philippines, la Sierra Leone, le Togo et le Zimbabwe.

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