Au début de la pandémie de coronavirus, le gouvernement français a adopté une décision unique pour l’Union européenne : un contrôle strict de la distribution des équipements de protection individuelle.
Cependant, en expédiant le matéiel aux médecins, Paris a laissé des centaines de maisons de retraite sans rien, rapporte l’agence Reuters.
On apprend que pendant près de deux semaines, les maisons de soins infirmiers ont été forcées de travailler avec les maigres fournitures de masques médicaux dont elles disposaient. En particulier, la Maison de repos d’État Emil Gerard, en périphérie de Paris, a dû acheter 1,7 mille masques fin février et début mars. Ils n’ont pas attendu de commande – les fournisseurs ont signalé que les produits médicaux avaient été saisis par le gouvernement. En conséquence, sept personnes dans cette maison de soins infirmiers sont mortes d’un coronavirus et au moins sept employés ont été infectés.
« Le décret de réquisition a violé la fourniture de dizaines de milliers de masques aux maisons de soins infirmiers, qui totalisent environ 1 million d’habitants », disent les médias, citant les données de quatre fournisseurs de fournitures médicales.
Il est à noter que physiquement les autorités n’ont pas saisi l’équipement de protection des fabricants ou des fournisseurs. Cependant, afin de ne pas enfreindre le décret, les entreprises ont dû cesser de vendre ces produits. La plupart d’entre eux n’ont repris leurs fournitures qu’à la fin mars.«Le manque d’équipements de protection dans les premières semaines de mars a contribué à la propagation du virus dans les maisons de retraite», a commenté Jean-Pierre Risot, directeur de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et de services aux personnes âgées.