Les mails d’annulation ne sont plus une surprise pour Almira Grcic, propriétaire d’un hôtel à Mostar.
Le nouveau coronavirus a anesthésié le tourisme dans cette ville bosnienne connue pour son Vieux Pont, classé au patrimoine mondial.
« Annulation… encore une annulation… », dit-elle face à l’écran d’ordinateur, à l’accueil de son hôtel « Almira », situé à 200 mètres du célèbre pont, un chef-d’oeuvre de l’architecture ottomane.
Derrière elle, les clés de toutes les 21 chambres de son hôtel sont rangées dans les casiers.
« Nous avons eu beaucoup de réservations, tous les jours des groupes de 30 à 50 personnes. On affichait plein de mars à octobre », raconte à l’AFP Mme Grcic, 61 ans, qui dirige également une agence de voyage.
Mais tout a été annulé jusqu’à fin juin. « Pour juillet, les individuels n’ont pas encore annulé, mais tous les groupes l’ont déjà fait » depuis les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, résume-t-elle.
Pays de 3,5 millions d’habitants, la Bosnie a été plutôt épargnée par l’épidémie du Covid-19 qui y a fait une centaine de morts.