Distanciation sociale, masque, gel hydroalcoolique, marquage au sol…. Les écoles ont commencé à accueillir cette semaine une poignée d’élèves dans des classes repensées pour respecter le protocole sanitaire. Des enseignants livrent leurs doutes et leurs craintes sur ce nouveau dispositif.
Protocole sanitaire oblige, le conseil des maîtres de l’école élémentaire du Hazay, à Cergy, au nord de Paris, a dû avoir lieu dans le gymnase. « La salle des classes est trop confinée pour accueillir l’équipe pédagogique, même réduite », explique le directeur d’établissement Olivier Flipo. Une pré-rentrée peu ordinaire pour un ordre du jour qui l’est tout autant : la mise en forme du protocole sanitaire dictée par l’Éducation nationale. « Il faut réinventer l’école », constate-t-il.
Dans son établissement, le nouveau dispositif semble déjà bien assimilé. Cinq enseignants (sur les 13 permanents) seront chargés d’accueillir, à partir du jeudi 14 mai, 39 élèves sur les 259 habituels. Soit 15 % des effectifs – un chiffre conforme aux attentes du gouvernement. Ils ont été choisis sur la base du volontariat des familles et de trois critères : la profession des parents jugée essentielle, le besoin d’un suivi pédagogique particulier et l’urgence de la situation familiale. « Une mère célibataire qui a besoin de reprendre son travail par exemple », précise-t-il.