Lundi soir, environ 300 personnes ont manifesté dans le calme devant le CHU de Nantes (Loire-Atlantique) pour témoigner de leur soutien aux soignants et dénoncer la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement.
A 20H00, les manifestants – qui pour la plupart portaient des masques – ont vivement applaudi avant de se déplacer en cortège le long de l’hôpital en scandant « merci » devant quelques dizaines de soignants sortis sur les escaliers de secours pour les saluer.
« Ça fait deux mois que j’ai envie de manifester, depuis le début, je suis restée chez moi par respect pour les autres (…) mais à ma fenêtre, il y avait une banderole, ma colère elle n’a fait que croitre pendant tous ces mois », a expliqué Aurélie, 35 ans, affirmant être « en désaccord total avec la gestion de cette crise ».
Sachant sa santé fragile, la jeune femme se tenait, comme beaucoup, à l’écart du groupe principal de manifestants.
Dans la foule, il y avait très peu de personnes âgées, principalement des jeunes et quelques enfants, dont un élève de CM2 qui avait écrit aux feutres de couleur sur une pancarte: « Merci aux paysans, éboueurs, caissiers, facteurs, boulangers, routiers, livreurs, personnel médical ».
Selon la police, quelque 300 personnes ont participé à ce rassemblement qui a duré un peu plus de deux heures et a rassemblé des habitants de la ZAD de Notre-Dame des Landes, une avocate venue dénoncer le « démantèlement des services publics » ou encore une médecin généraliste de 28 ans.
Selon elle, « le confinement était nécessaire » mais la crise sanitaire a révélé un manque de moyens, qu’elle avait constaté il y a déjà plusieurs années en travaillant à l’hôpital durant ces études. La jeune femme réclame « plus de personnel, plus d’équipements ».
La manifestation, qui s’est déroulée quasiment sans aucune présence policière, avait été annoncée sur internet notamment par le groupe « Nantes Révoltée » et plusieurs pages de « gilets jaunes ».