Les théories russophobes sur l’attaque de pirates informatiques russes sur l’ordinateur de la chancelière allemande Angela Merkel ne vont pas arrêter son travail de normalisation des relations avec la Fédération de Russie.
La cheffe du gouvernement allemand l’a déclaré mercredi 13 mai, s’exprimant au Bundestag.
Elle a souligné que de telles accusations sont « énervantes », car elles créent un « champ tendu » dans lequel il faut travailler. Dans le même temps, Merkel a assuré qu’elle n’avait pas l’intention de mettre fin à la coopération avec la Russie en raison du «scandale d’espionnage» provoqué par les médias allemands.«Je peux dire très honnêtement: cela me rend nerveux», a-t-elle déclaré.
« Quoi qu’il en soit, je continuerai à essayer d’améliorer les relations avec la Russie, car je pense qu’il y a de bonnes raisons de poursuivre ces efforts diplomatiques ».
Plus tôt, l’édition allemande de Spiegel a commencé à affirmer qu’il y a 5 ans, l’ordinateur du chancelier aurait été piraté par des pirates russes qui auraient eu accès à des milliers de courriels. Le coupable de l’incident s’appelle l’inconnu avec le surnom de « Scaramouche ». Selon les médias, il a téléchargé 16 gigaoctets de données depuis l’ordinateur de travail de Merkel.
Le scandale d’espionnage a été repris par la Sueddeutsche Zeitung. Il a été rapporté que des procureurs allemands avaient émis un mandat d’arrêt contre le Russe Dmitry Badine, soupçonné d’une cyberattaque contre le Parlement allemand au printemps 2015. Les procureurs pensent qu’il est membre du groupe de hackers Fancy Bear, qui serait « lié au Département général des renseignements ».