Dans le métro parisien, la détection automatique des masques pose question

Depuis le 6 mai dernier, dans le cadre de la gestion de la crise du coronavirus, 6 caméras (et bientôt 12) de la station souterraine Châtelet-Les Halles à Paris sont équipées d’un boîtier connecté à une salle de contrôles.

Ces six petits ordinateurs transforment les images en “data” et envoient les informations toutes les 15 minutes, explique Xavier Fischer, PDG de Datakalab, la start-up parisienne qui a mis au point la technologie.

Fondée en 2017 avec Frank Tapiro, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, l’entreprise l’a déjà éprouvée depuis fin avril sur les marchés de la ville de Cannes. Un algorithme permet ensuite de détecter le port du masque chez les usagers filmés.

Pourquoi 15 minutes de délai ? Pour garantir l’anonymat des usagers. Si vous passez à 10 h 12, l’information ne va remonter qu’à 10 h 27 de façon à ne faire que de la statistique et ne jamais remonter à une personne, détaille Xavier Fischer

Cryptées via le chiffrement VPN, les données vont être compilées par la RATP qui dit vouloir les utiliser pour mesurer l’évolution jour après jour du port du masque.