Alors que de hauts responsables américains continuent de pointer du doigt Pékin dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et qu’une proposition de loi visant la Chine a même été présentée, l’empire du Milieu examine des contremesures visant aussi bien des sénateurs que deux organisations, rapporte le Global Times.
Extrêmement irrité par l’attitude des responsables américains qui rejettent sur Pékin la responsabilité dans la propagation du coronavirus, la Chine n’exclut pas des contremesures, écrit le Global Times, se référant à des sources proches du dossier.
Pour rappel, le Républicain Lindsey Graham a soumis au Sénat une proposition de loi sur la responsabilité de la propagation de la maladie Covid-19 qui prévoit des sanctions contre la Chine. Le texte propose de mettre en place des mesures restrictives si les Chinois ne livrent pas un rapport exhaustif au sujet de l’apparition du foyer de la maladie. En outre, Graham exige que tous les activistes interpellés à Hong Kong après le début de la pandémie soient relâchés. Huit sénateurs républicains ont soutenu l’initiative.
La réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre. Protestant, il a pointé que la proposition de loi ignorait les faits.
«La Chine n’opposera pas une simple réponse symbolique, mais des contremesures», écrit l’édition se référant à des analystes.
D’après les informations dont dispose le Global Times, au moins quatre membres du Congrès américain et deux organisations seront inclus dans la liste des sanctions. Parmi les personnes ciblées, figure notamment le procureur général de l’État du Missouri, Eric Schmitt, qui a déposé une plainte au civil contre la Chine qu’il tient pour responsable de l’actuelle pandémie.
Pour le moment, les perspectives de ce texte restent incertaines. Donald Trump critique la Chine et laisse entendre que Pékin devrait répondre de la pandémie de Covid-19. Cependant, les Démocrates, qui disposent de la majorité à la Chambre des représentants sont opposés à l’idée de sanctions.
La Chine réfute toutes les allégations américaines au sujet d’un manque de transparence dans sa gestion de la crise.