Le pape François à Rome et le grand imam Ahmed al-Tayeb au Caire ont lancé jeudi, avec des personnalités de toutes confessions, un appel international à la prière pour la fin de la pandémie.
« Nous ne prions pas les uns contre les autres, cette tradition religieuse contre celle-ci, non! Nous sommes tous unis en tant qu’êtres humains », a lancé jeudi le pape François, qui célébrait comme chaque matin une messe dans sa résidence de la Cité du Vatican. Depuis le Caire, le grand imam d’Al-Azhar, institution majeure de l’islam sunnite, a recommandé aux croyants « d’implorer Allah tout-puissant de soustraire tous les humains de ce malheur et d’aider les scientifiques à réussir à trouver un remède ». « Que Dieu arrête cette tragédie », a de son côté demandé François, chef du 1,3 milliard de catholiques, en insistant également sur « la pandémie de la faim » qui a déjà tué 3,7 millions de personnes cette année ou encore sur les pandémies « de la guerre » ou « des enfants sans éducation ». François et le cheikh Ahmed al-Tayeb ont signé en février 2019 à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) un « document sur la fraternité humaine », qui appelle à la liberté de croyance et d’expression, à la protection des lieux de culte, et prône une pleine citoyenneté pour les minorités discriminées. L’initiative a donné naissance à un groupe de suivi, le Haut comité pour la Fraternité humaine, officiellement organisateur de cette journée de prière internationale.