34 % des salariés belges au chômage temporaire en avril

En avril, un employé belge sur trois a connu au moins un jour de chômage temporaire, rapporte Acerta vendredi sur base de l’analyse des données salariales de 32 000 employeurs. C’est 50 % de plus que pour le mois de mars.

Le secteur des services, le commerce et l’industrie manufacturière ont été les plus touchés.Au total, au moins 11,6 % des travailleurs ont été mis au chômage temporaire pendant la totalité du mois d’avril. Le nombre exact de travailleurs mis au chômage temporaire durant un mois entier est en réalité beaucoup plus élevé, car le nombre de jours de chômage des travailleurs à temps partiel reste limité, même si la totalité de leurs prestations est soumise au chômage temporaire, relève Acerta. Le secteur des services, le commerce (horeca compris) et l’industrie manufacturière ont été les plus touchés. Acerta a également noté une « augmentation fulgurante » du chômage temporaire dans le secteur financier, bien que la part reste relativement faible. Si l’ancienneté du travailleur ne semble pas jouer, la taille de l’entreprise semble elle être déterminante dans le choix du chômage temporaire: plus l’entreprise est grande, moins elle y a recours.

« Ce lien entre la taille de l’entreprise et le chômage temporaire ne s’applique toutefois qu’aux employés. Aucune corrélation n’a pu être démontrée pour les ouvriers », indique Amandine Bosseret conseillère juridique chez Acerta. Enfin, la proportion de travailleurs qui touchent un complément de leur entreprise pour compenser le chômage a doublé en avril par rapport au mois précédent, pour atteindre un cinquième d’entre eux.

« Lors des premières semaines de ‘chômage temporaire pour cause de force majeure’, personne ne savait réellement combien de temps cette situation allait durer. Tout le monde a été surpris par l’impact (économique) rapide du coronavirus. En avril, il était déjà clair pour de nombreux employeurs que la crise serait plus longue et plus dure financièrement que prévu. Bon nombre d’employeurs ont alors réagi en octroyant à leur personnel un complément à l’allocation de chômage temporaire », conclut Mme Bosseret.