Un éventuel vaccin contre le coronavirus ne sera sans doute pas disponible avant 18 mois, a jugé samedi la ministre française de la Recherche, contredisant le président américain Donald Trump, selon lequel « il serait possible d’en trouver un d’ici la fin de l’année. »
« Ce que nous disent les laboratoires, les chercheurs, c’est que l’accélération qu’on a vue dans le développement des essais cliniques nous laisse espérer un vaccin à l’horizon de 18 mois, mais ça n’est pas raisonnable de penser qu’on puisse aller plus vite que ça, sauf à mettre en danger la sécurité des gens », a déclaré la ministre française Frédérique Vidal sur la radio Europe 1.
« La recherche sur le vaccin, tout le monde en est bien conscient, c’est quelque chose qui prend habituellement plusieurs années », a souligné Mme Vidal.
Par ailleurs, comme l’exécutif français l’a martelé ces derniers jours, elle a jugé « inacceptable (…) de réserver un vaccin à un pays plutôt qu’à un autre pour des raisons pécuniaires ».
Elle était interrogée sur les affirmations de Donald Trump qui avait espéré quelques heures plus tôt « avoir (un vaccin) d’ici la fin de l’année, peut-être avant », comme il l’avait déjà déclaré début mai.
De son côté, l’Agence européenne du médicament (EMA) avait évoqué jeudi un délai d’un an, mais selon un scénario « optimiste ».