La décision du gouvernement italien de rouvrir ses frontières aux touristes de l’Union européenne à partir du 3 juin a embarrassé Christophe Castaner qui espère pouvoir adopter des règles «pour travailler en solidarité».
Lors d’un déplacement à Veules-les-Roses (Seine-Maritime) le ministre de l’Intérieur français à réagi à la décision du gouvernement italien d’ouvrir ses frontières aux touristes de l’Union européenne.
«Il est essentiel que nous puissions avoir des décisions coordonnées au niveau européen surtout sur l’infra-Schengen. Ce n’est pas le cas aujourd’hui», a-t-il signalé.
Les regrets de M.Castaner tiennent non seulement à la décision italienne, mais aussi à celle de l’Espagne.
«La décision unilatérale de l’Espagne, cette semaine, de l’Italie annoncée ce matin, ne conforte pas ce que nous devons faire pour travailler en solidarité.»
«J’aurais l’occasion d’échanger avec mon homologue (italien) dans le week-end pour que nous puissions adapter nos règles», a-t-il ajouté.
Le gouvernement italien a décidé de rouvrir à partir du 3 juin ses frontières aux touristes de l’UE et d’annuler la quarantaine obligatoire pour les visiteurs étrangers dans la péninsule.
Ces mesures destinées à sauver la saison estivale ont été annoncées dans la nuit de vendredi à samedi, à l’issue d’un Conseil des ministres de près d’une dizaine d’heures.La Commission européenne s’est prononcée mercredi pour une réouverture «concertée» et «non discriminatoire» des frontières intérieures de l’UE.
La France, de son côté, a annoncé le 7 mai la réouverture de ses frontières aux travailleurs étrangers pour les récoltes saisonnières.
Ceux-ci doivent disposer d’un contrat de travail en bonne et due forme. À leur arrivée, ils ne seront soumis ni à une quarantaine ni à un test. La dérogation concerne également les travailleurs situés hors de l’espace Schengen.