Dans le contexte de l’épidémie qui se poursuit, les autorités qatariennes ont décidé de sanctionner les individus sans masque dans les espaces publics, la peine pouvant aller jusqu’à huit ans de prison, indique l’AFP.
Le Qatar a commencé dimanche 17 mai à appliquer les sanctions les plus sévères au monde contre les personnes ne portant pas de masque en public, et pouvant aller jusqu’à trois ans de prison, dans une tentative d’endiguer l’épidémie de coronavirus qui progresse rapidement dans le pays.
Le gouvernement a rendu obligatoire le port du masque en public et indiqué que sa décision s’appliquerait à partir de dimanche, et ce «jusqu’à nouvel ordre».Les peines mises en place sont très lourdes pour les contrevenants: jusqu’à trois ans de prison et 200.000 rials (environ 50.900 euros) d’amende.
Les personnes, seules dans leurs voitures, ne sont pas soumises au port obligatoire du masque, mais la police a arrêté des conducteurs pour les informer de l’entrée en vigueur de la mesure, selon les témoignages de plusieurs expatriés à l’AFP.
La plupart des personnes qui se trouvaient dans la rue des Banques à Doha portaient un masque, a constaté un journaliste de l’AFP.
«À partir d’aujourd’hui, c’est très strict», a témoigné Majid, un chauffeur de taxi, le visage à moitié couvert par un masque noir.
Près de 30.000 contaminations au nouveau coronavirus ont été recensées dans ce petit pays du Golfe, soit 1,1% de l’ensemble de la population de 2,75 millions d’âmes. Le virus a également fait 15 morts.
Seuls les micro-états de Saint-Marin et du Vatican ont enregistré des taux d’infection par habitant plus élevés, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.Le port du masque est actuellement obligatoire dans une cinquantaine de pays. Au Tchad, les autorités ont érigé en infraction le fait de ne pas porter de masque en public. Une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 15 jours est prévue pour les contrevenants. Au Maroc, la peine peut aller jusqu’à trois mois de prison et 1.300 dirhams (120 euros) d’amende.
Selon les autorités du Qatar, les rassemblements familiaux pendant le mois de jeûne musulman du ramadan pourraient avoir favorisé la progression du virus.