Après le décès lié au coronavirus de la docteure Wafa Boudissa et de l’enfant qu’elle portait, le ministre algérien de la Santé Abderrahmane Benbouzid a mis fin ce dimanche 17 mai aux fonctions du directeur de l’hôpital de Ras El Oued (est du pays), où la Dr Boudissa travaillait.
Une sanction administrative, a indiqué une source proche du dossier qui a requis l’anonymat. Le nom du directeur n’a pas été divulgué.
Abderrahmane Benbouzid avait ordonné samedi l’ouverture d’une enquête administrative pour déterminer les circonstances du décès de la Dr Boudissa, chargeant, de manière exceptionnelle, l’inspecteur général du ministère de la Santé de mener les investigations.
À l’issue de l’enquête, le dossier est susceptible d’être transmis à la justice et, si une faute grave est avérée, le ou les responsables risquent d’être poursuivis pour homicide par négligence, a précisé cette source.
Âgée de 28 ans, cette docteure, décédée vendredi 15 mai, était employée aux urgences chirurgicales de l’établissement public hospitalier de Ras El Oued à Bord Bou Arreridj, à 170 kilomètres au sud-est d’Alger.