De nouveaux heurts ont éclaté lundi à l’intérieur du Conseil législatif (LegCo), le parlement hongkongais, l’opposition tentant d’empêcher le vote d’un texte controversé criminalisant toute insulte à l’hymne chinois.
Ces tensions se sont à nouveau cristallisées, pour la deuxième fois depuis le début du mois, autour de la Commission de la chambre, dont le rôle est de passer en revue les projets de loi avant qu’ils ne soient examinés. Et plusieurs élus pro-démocratie ont été sortis de force de l’enceinte parlementaire par les services de sécurité.
Mais ces dernières semaines, les députés de la majorité pro-Pékin ont intensifié les efforts pour sortir de l’impasse législative.
Ce spectacle illustre de nouveau la crise politique profonde à Hong Kong, territoire qui est censé jouir jusqu’en 2047 de libertés inconnues dans le reste de la Chine, en vertu du principe « Un pays, deux systèmes » qui avait présidé à sa rétrocession par Londres à Pékin en 1997.
Ce malaise s’est traduit par sept mois d’instabilité politique l’an passé, avec des manifestations quasi quotidiennes, qui ont parfois dégénéré en scènes d’émeutes jamais vues sur le territoire depuis sa rétrocession.
C’est un autre projet de loi controversé qui avait mis le feu aux poudres en juin 2019, celui qui aurait dû permettre d’autoriser les extraditions vers la Chine continentale. Ce texte, finalement abandonné, donna lui aussi lieu à des heurts au sein du LegCo, avant que la contestation ne se répande dans la rue.