La crise sanitaire va compliquer la recherche du logement étudiant

La recherche d’un logement ne s’annonce pas simple pour ceux qui partiront étudier à plus de 100 km du domicile de leurs parents. Il faudra se contenter, pour le moment, de visites virtuelles…

Les premières réponses de la plateforme Parcoursup sont attendues ce mardi. Pour les élèves ayant décroché la formation de leur choix, une autre épreuve commencera alors : la recherche d’un logement.

Vu le contexte sanitaire, elle ne s’annonce pas simple pour ceux qui partiront étudier à plus de 100 km du domicile de leurs parents. Pas d’exception à la règle en vigueur actuellement concernant les déplacements, et donc pas de possibilité de visiter le futur studio ou appartement dans ce cas.

« Il y a zéro dérogation possible. C’est un vrai problème. Je n’aimerais pas être à la place des parents », compatit Dominique Beyaert, gérant de l’agence Laforêt immobilier de Rennes. Dans une ville où le marché de la location est très tendu, il faudra pour beaucoup se résoudre à prendre sans visiter. « Ce n’est pas une situation habituelle. Mais nous pouvons proposer des visites virtuelles. De la recherche à la signature du contrat, tout peut se faire à distance », rassure Dominique Beyaert. Seul l’état des lieux devra être fait en décalage, au moment où il sera possible de gagner le logement.

À Nantes, la « saison » du logement étudiant n’a pas encore véritablement commencé. Mais dans cette ville aussi, il sera risqué d’attendre que la situation sanitaire s’éclaircisse avant d’entamer ses recherches. « Le marché du logement étudiant est tendu à Nantes. Trouver un appartement fin août, début septembre est souvent très compliqué », rappelle Alexandre Truong, de l’agence Stéphane Plaza Immobilier de Nantes Centre.

La solution passe là encore par des visites virtuelles. « Nous avons, notamment, la possibilité de scanner l’appartement en 3D », expose-t-il, reconnaissant certaines limites. « Ce qui est difficile à restituer, c’est la sensation qu’on a quand on arrive en bas de l’immeuble. Or, les parents aiment être sûrs que leur enfant va habiter dans un environnement tranquille. Du point de vue du propriétaire, cela peut être compliqué aussi. Sans la visite physique, il peut rester une petite crainte sur le fait que le logement ne plaise pas et que le locataire fasse faux bond. Mais je pense que, vu le contexte, tout le monde mettra de l’eau dans son vin ».

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