Le procureur général des États-Unis, William Barr, a accusé Apple de collaborer avec Moscou et Pékin, qui cherchent, selon lui, à surveiller leurs concitoyens respectifs. Selon la diplomatie russe, de tels propos ne prêtent qu’à sourire, alors que les attaques contre le business national nuisent à l’image des États-Unis.
Les déclarations du procureur général des États-Unis, William Barr, qui a accusé le groupe Apple de collaborer avec les autorités russes et chinoises, ne font que provoquer un sourire condescendant, a déclaré lundi 18 mai Andreï Kroutskikh, représentant spécial du Président et le directeur du Département de la sécurité de l’information du ministère russe des Affaires étrangères.
«L’ampleur des accusations antirusses est entré dans une nouvelle phase aux États-Unis: on bat ses proches pour faire peur aux étrangers. Cela les caractérise mal. Les décisions prises par Washington ne provoquent qu’un sourire condescendant chez nous», a indiqué M.Kroutskikh.
Selon lui, la Russie a déjà plusieurs fois invité les États-Unis à se mettre à la table des négociations pour discuter des revendications mutuelles et créer un algorithme de règlement des différends. Toutefois, Washington n’y est toujours pas prêt, mais il commence déjà à attaquer ses sociétés dans le domaine des télécommunications.
«Cela montre que quelque chose ne va pas aux États-Unis et dans leur gouvernement», a ajouté le responsable russe.
Le procureur William Barr a déclaré lundi 18 mai, lors d’une conférence de presse, qu’Apple aidait les autorités russes et chinoises à surveiller leurs concitoyens respectifs. Selon lui, la société a désactivé certaines options défendues par les «partisans de la démocratie», organisant ainsi «la censure et la répression».
M.Barr a en outre ajouté que cette coopération privait Apple de toute excuse si cette société refusait de collaborer «avec des pays reconnaissant la suprématie du droit qui respectent la vie privée et les libertés civiles».Les accusations du procureur font suite au refus d’Apple d’aider à décrypter les données de deux iPhone dans le cadre d’une enquête sur la fusillade du 6 décembre sur la base navale de Pensacola en Floride. Selon les médias, Apple a pour sa part noté qu’il n’y a pas de «porte dérobée pour les gentils» sur ses smartphones et que créer un accès pour cette affaire aurait pu créer un précédent pour espionner les utilisateurs d’iPhone.