L’actrice américaine Lori Loughlin a finalement accepté de plaider coupable dans une affaire de pots-de-vin qui a mis en cause des dizaines de riches parents prêts à payer pour faire entrer leurs enfants dans de prestigieuses universités.
En vertu d’un accord avec l’accusation, le procureur fédéral du Massachusetts, Andrew Lelling, va recommander une peine de deux mois d’emprisonnement, selon un communiqué publié jeudi. Une issue avantageuse pour la comédienne, qui était passible de plusieurs années de prison. Cet accord évite à Lori Loughlin un procès, dont l’ouverture avait été fixée au 5 octobre. Il doit néanmoins encore être validé par un juge fédéral de Boston lors d’une audience fixée vendredi à 11h30 (15h30 GMT).
L’actrice, qui incarne la tante Becky dans la série La Fête à la maison et sa suite, produite par Netflix, va plaider coupable de transfert bancaire frauduleux, chef d’accusation qui était passible de 20 ans de prison. L’accusation a accepté de renoncer aux deux autres chefs dont avait été inculpée la comédienne de 55 ans, soit corruption et blanchiment, pour lesquels elle encourait 25 années de prison.
Elle devra commencer à effectuer sa peine dans les 90 jours suivant la condamnation. Dans le système judiciaire américain, la possibilité de plaider coupable évite à l’accusé un procès, mais permet aussi, le plus souvent, de bénéficier d’une peine réduite, voire de l’abandon de certains chefs d’inculpation.
Lori Loughlin est accusée d’avoir, avec son mari, le designer Mossimo Giannulli, versé 500 000 dollars à un intermédiaire pour que ses deux filles soient admises à l’université de Californie du Sud (USC). Par l’entremise du cerveau de l’opération, William Singer, les deux filles de l’actrice ont été présentées comme des recrues à potentiel de l’équipe d’aviron de l’université, alors qu’elles ne pratiquaient pas ce sport.