Des milliers de personnes ont envahi dimanche les rues de Hong Kong pour dénoncer un projet de loi chinois selon eux liberticide, entraînant une vive riposte de la police anti-émeute, des scènes qui n’avaient plus été vues depuis des mois dans l’ex-colonie britannique.
Après des manifestations quasi quotidiennes l’an passé, la contestation avait pu paraître étouffée en raison de l’impératif de distanciation sociale lié à la lutte contre le coronavirus.
Mais le dépôt au Parlement chinois, vendredi, d’un texte visant à interdire « la trahison, la sécession, la sédition et la subversion » à Hong Kong a de nouveau mis le feu aux poudres. D’autant que Pékin a demandé dimanche son application « sans le moindre délai ».
La mouvance pro-démocratie avait multiplié les appels à dénoncer ce passage en force de la Chine sur une question qui suscite depuis des années l’opposition des Hongkongais.
Des milliers d’habitants ont répondu présents dimanche malgré l’interdiction de manifester, scandant des slogans contre le gouvernement dans plusieurs quartiers de l’île.