Agnès Buzyn veut conquérir la mairie de Paris

Agnès Buzyn s’apprête à revenir sur le devant de la scène politique en vue de conquérir la mairie de Paris le 28 juin prochain. Mais plusieurs éléments, dont la récente annulation d’une réunion avec les têtes de liste LREM, semblent indiquer que la candidate n’est pas si sûre d’elle-même dans la poursuite de cette voie.

Ce mardi 26 mai, à huit heures, la candidate officiellement soutenue par La République en marche (LREM) à Paris, Agnès Buzyn, devait tenir une visioconférence avec 16 autres têtes de liste du parti présidentiel. Une réunion annulée la veille au soir, sans plus de détails, a rapporté Le Monde. D’aucuns s’inquiètent que l’ancienne ministre de la Santé hésite fortement à se maintenir, au vu des critiques qui l’attendent au sujet du coronavirus.

«On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade», avait-elle confié au quotidien le lendemain du premier tour controversé, suite auquel elle a obtenu un score mitigé (17,3%), loin derrière ses concurrentes Anne Hidalgo (29,3%) et Rachida Dati (22,7%).

Ces propos, ainsi que ses révélations sur le début de l’épidémie, risquent de lui revenir en pleine face au moment du débat de l’entre-deux-tours. «Un rendez-vous que Mme Buzyn semble redouter par-dessus tout», indique Le Monde.

Le délégué général de LREM, Stanislas Guerini, a tenu à briser cette image de candidature fragilisée, affirmant lundi 25 mai sur Europe 1 qu’Agnès Buzyn est «déterminée, et nous sommes déterminés à porter ensemble un projet pour Paris». «Elle répondra aux attaques injustes dont elle a fait l’objet», a-t-il assuré, ajoutant vouloir proposer une alternative aux Parisiens pour sortir du duel Hidalgo-Dati.

Pendant la période de confinement, Agnès Buzyn a repris son service à l’hôpital et s’est logiquement retrouvée absente dans les médias pendant deux mois. Alors que le second tour est fixé au 28 juin, elle n’a toujours pas signé de véritable retour sur la scène politique. En plus de son rendez-vous récemment annulé avec les têtes de listes, une autre réunion datant de la semaine dernière, cette fois avec ses colistiers, a maintenu le doute sur sa motivation à faire campagne.

La candidate a prévenu que «chacun pouvait faire sa campagne dans son arrondissement et qu’elle comprenait si certains ne voulaient pas mettre sa photo sur les affiches», ont rapporté plusieurs participants de la réunion à l’AFP.

«Agnès Buzyn est tiraillée entre l’orgueil et la volonté de jeter l’éponge. Elle est en train de se rendre compte que n’importe quelle personne sensée s’épargnerait ce supplice», a même glissé l’un d’eux, cité par BFM TV.

Cédric Villani, candidat dissident exclu de LREM mais toujours membre de son groupe parlementaire, a profité de l’occasion pour assurer qu’il était toujours «ouvert à la discussion» avec le parti.

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