Hong Kong ne jouit plus de l’autonomie promise vis-à-vis de Pékin, et donc ne peut continuer à bénéficier de privilèges commerciaux avec les Etats-Unis, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo devant le Congrès.
« Aucune personne sensée ne peut soutenir aujourd’hui que Hong Kong conserve un haut degré d’autonomie par rapport à la Chine, au vu des faits sur le terrain », a déclaré M. Pompeo dans un communiqué, alors que le Parlement chinois s’apprête à voter une loi sécuritaire controversée s’appliquant à l’ancienne colonie britannique.
Il s’agit de la première riposte américaine à la loi controversée sur la « sécurité nationale » dans l’ancienne colonie britannique que le Parlement chinois s’apprête à voter.
Mike Pompeo a une nouvelle fois dénoncé l’intention de la Chine « d’imposer de manière unilatérale et arbitraire » ce texte.
« Cette décision désastreuse de Pékin n’est que le dernier d’une longue liste d’actes qui sapent fondamentalement l’autonomie et les libertés de Hong Kong, ainsi que les promesses faites par la Chine elle-même au peuple de Hong Kong » dans le cadre de textes internationaux, a-t-il estimé.
Selon une loi adoptée l’an dernier par le Congrès des Etats-Unis, le secrétaire d’Etat était tenu de « certifier » si le territoire jouissait toujours de son autonomie. Il a donc décidé que ce n’était pas le cas.
« J’ai certifié au Congrès que Hong Kong ne continuait pas à mériter le même traitement » que Washington lui octroyait jusqu’ici, a-t-il expliqué