Le plan d’économies de Renault se dévoile petit à petit. Selon les informations du Figaro, le groupe automobile prévoit de supprimer 5 000 postes en France d’ici à 2024, principalement par des départs à la retraite non remplacés.
Le constructeur présentera son plan d’économies de deux milliards d’euros vendredi 29 mai. Contacté par l’Agence France-Presse dans la soirée de mardi, Renault n’a pas souhaité commenter ces informations. Selon les derniers chiffres disponibles, la société emploie en France quelque 48 000 personnes, 27 % de ses effectifs globaux. Les suppressions, si elles se confirmaient, représenteraient donc plus de 10 % de la main-d’œuvre française du groupe au Losange.
Alors que plusieurs sites du constructeur en France sont menacés selon des informations de presse, « Renault a donné des gages sur le maintien en France d’activités à valeur ajoutée comme l’assemblage, à Cléon, d’un nouveau moteur électrique destiné aux trois partenaires de l’Alliance (Renault, Nissan, Mitsubishi), mais aussi le rapatriement à Douai de l’assemblage de véhicules qui avait lieu hors de France », selon le quotidien. Le constructeur pourrait aussi généraliser le travail à distance pour ses activités de conception, afin de réduire ses coûts, explique le journal.
« Refuser la transformation maintenant, c’est courir le risque de la disparition de Renault demain », a déclaré mardi soir le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire, interrogé sur BFM TV au sujet de ces informations. « Les fermetures de sites, ça ne peut être que la toute dernière extrémité », a-t-il ajouté, affirmant que l’État serait « exigeant » sur les conditions dans lesquelles sera accordé le prêt garanti par l’État de 5 milliards d’euros promis au constructeur.