Classée Seveso seuil haut, l’usine du groupe chimique Yara, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), a enregistré ce matin une fuite de vapeur d’ammoniac sur un échangeur d’une unité de production.
Une unité de l’usine du groupe chimique Yara, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), a été mise à l’arrêt à la suite d’une fuite d’ammoniac, qui n’a pas fait de blessé, a annoncé jeudi la préfecture de Seine-Maritime, rapporte l’AFP.
Classée Seveso seuil haut, l’usine du fabricant norvégien d’engrais «a déclenché son POI (Plan d’Organisation Interne) à 3H00 du matin à la suite d’une fuite de vapeur d’ammoniac sur un échangeur d’une unité de production qui a nécessité la mise en sécurité de l’installation», détaille la préfecture dans son communiqué de presse.
«Selon les premières constatations, cette fuite a pu causer des odeurs perceptibles sur le site et en toute proximité du site sur la zone industrielle. La situation est parfaitement sous contrôle et la mise à l’arrêt de l’unité est en cours», indiquent les autorités qui soulignent qu’il n’y a eu «aucun blessé à l’occasion de cet incident».
Le groupe norvégien Yara International, qui a quasiment triplé son bénéfice net en 2019 à 599 millions de couronnes (59 millions d’euros), a reçu en février le «prix Pinocchio 2020» du greenwashing, décerné par l’association Les Amis de la terre et la Confédération paysanne, dans la catégorie «Les engrais chimiques, c’est magique».
Les organisateurs reprochaient à Yara de se présenter comme un promoteur de «l’agriculture intelligente face au climat», alors que ses émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 20% entre 2009 et 2017 et que l’usage de produits chimiques provoque «de graves dommages sur le climat, la santé, l’air et l’eau», selon l’ONG.