Le nombre de demandeurs d’emploi n’exerçant aucune activité a explosé en France en avril, le confinement généralisé en vigueur sur fond de crise sanitaire se traduisant par une hausse mensuelle sans précédent qui a porté les effectifs de la catégorie A à un record de plus de 4,5 millions de personnes.
Au total, l’effectif des catégories A, B et C ne s’accroît que de 209 300, soit +3,6 %, ce qui constitue néanmoins la plus forte hausse mensuelle jamais enregistrée
depuis la création de ces statistiques en 1996 et il franchit pour la première fois la barre des six millions à 6,064 millions.
Selon les données publiées ce jeudi par le ministère du Travail et Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) en France (hors Mayotte) a bondi de 22,6 % le mois dernier, soit 843 000 personnes supplémentaires par rapport au mois de mars.
En conséquence, après une hausse déjà historique de 7,1 % le mois précédent, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a augmenté de 22,6 % pour s’établir à 4,575 millions, un nouveau record. Mais le nombre de ceux en activité réduite (B, C) a lui diminué fortement (-29,9 %).
Ainsi, trois quarts de la hausse en catégorie A est liée à des demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C) le mois précédent et qui ont cessé toute activité
, explique Pôle emploi.
Le quart restant est le résultat de la différence entre les entrées directes en catégorie A de personnes non inscrites en mars et les sorties de Pôle emploi.
Or, avec une chute de 35 %, les sorties de Pôle emploi ont atteint leur minimum historique
selon l’opérateur, du fait d’une chute des embauches, des entrées en stage ou en formation.