Dénonçant l’interdiction formulée par certains pays occidentaux de demander de l’aide médicale et humanitaire à la Russie, Sergueï Lavrov a estimé qu’ils agissaient selon la loi de la jungle et jouaient «au Monopoly» tout en faisant preuve d’un «déficit d’humanisme» malgré la pandémie.
La pandémie de coronavirus a révélé au monde des cas de «déficit d’humanisme», a estimé Sergueï Lavrov dans un article du journal chinois Global Times, dont le texte est également disponible sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.
En guise d’exemple, M.Lavrov a évoqué les tentatives de certains d’imputer la responsabilité de la propagation de l’infection à la Chine ou les spéculations impropres concernant l’aide russe à un certain nombre d’États à la demande de leurs propres gouvernements. Ces dernières ont mené à des «accusations absurdes» à l’endroit de la Russie, qui auraient ainsi souhaité utiliser l’assistance humanitaire et médicale afin de «renforcer son influence géopolitique», a tenu à souligner le chef de la diplomatie russe. Et de poursuivre:
«[On en est arrivés à] des interdictions humiliantes de solliciter l’assistance médicale et humanitaire de la Russie, et ce malgré la gravité de la situation. Il s’avère que la solidarité notoire du modèle euro-atlantique vaut plus que la vie et la santé de dizaines de milliers de citoyens ordinaires.»
D’après le chef de la diplomatie russe, «au lieu de consolider les efforts» dans le cadre de la pandémie, «ceux qui ont l’habitude de déclarer – ou de réciter – leur leadership moral et leurs riches traditions démocratiques, abandonnent les règles élémentaires de décence» et «commencent à agir selon la loi de la jungle», où c’est «chacun pour soi». Comme l’estime M.Lavrov, certains profitent de la situation actuelle pour «jouer au Monopoly»:
«Il semble que ce déficit [d’humanisme] soit profondément enraciné et soit dû […] à l’égoïsme véritablement incurable d’un certain nombre de pays et de leurs élites dirigeantes», poursuit-il.
Fin avril, Sergueï Lavrov avait déclaré qu’un certain nombre de pays européens touchés par la pandémie de Covid-19 voudraient bien demander de l’aide à la Russie, mais que leurs alliés ne leur permettaient pas de le faire.
«Nous avons appris de diverses sources que certains pays d’Europe, y compris des membres de l’Union européenne et de l’Otan, qui voudraient emprunter la voie de l’Italie […] se voient tout simplement interdits de le faire par leurs camarades avisés», a indiqué M.Lavrov.