Un professeur israélien a mis en garde contre toute précipitation dans la généralisation du vaccin contre le coronavirus, dont le développement est encore en cours. Il a averti des risques potentiels, notant que des effets secondaires avaient été confirmés lors d’essais en Chine.
Il ne faut pas se précipiter dans l’introduction de masse du vaccin contre le Covid-19, que des dizaines de laboratoires de recherche dans le monde entier élaborent, car il y a un grand risque d’effets secondaires, estime l’immunologiste israélien et chef de service à l’hôpital Hadassah, Yackov Berkun.
«Dans le cas de l’épidémie de SRAS au début des années 2000, on pensait avoir rapidement trouvé et développé un vaccin, mais le test a duré environ cinq ans. Et maintenant, les technologies permettent de raccourcir les délais, mais il faut encore du temps pour comprendre quel vaccin est efficace», estime le professeur.
Il a alors pris pour exemple la vaccination contre le rotavirus en Israël, qui s’est produite il y a environ dix ans. La précipitation dans son introduction avait conduit à des conséquences indésirables. Selon lui, les médecins ont dû affronter de terribles conséquences après avoir commencé à vacciner massivement contre ce virus qui provoquait une gastro-entérite sévère. Il s’est avéré que l’un des premiers médicaments avait causé une invagination intestinale. M.Berkun a indiqué que ce vaccin avait alors été retiré de la production.
Contre le coronavirus, la recherche du vaccin est menée par des dizaines de laboratoires scientifiques à travers le monde, rappelle le professeur. D’après lui, environ dix laboratoires sont déjà passés à la phase de recherche sur l’Homme et les résultats des chercheurs chinois, publiés il y a quelques jours par la revue médicale The Lancet, ont suscité le plus grand intérêt.
Dans la première phase, les chercheurs testent le vaccin sur un petit groupe de personnes et les scientifiques chinois ont réussi à obtenir des résultats positifs malgré de légers effets secondaires chez les sujets.