Furieux de l’attitude de Twitter à son égard, le locataire de la Maison Blanche a signé jeudi un décret visant à limiter la protection des réseaux sociaux et la latitude dont ils bénéficient dans la modération de leurs contenus.
« Nous sommes ici pour défendre la liberté d’expression face à un des pires dangers qui soit », a déclaré le président américain dans le Bureau ovale, en référence à ce qu’il a appelé le « monopole » des groupes technologiques.
« Ils ont le pouvoir non contrôlé de censurer, éditer, dissimuler ou modifier toute forme de communication entre des individus et de larges audiences publiques », a-t-il élaboré en signant le décret qui devrait être le point de départ d’une longue bataille en justice.
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Très actif sur Twitter où il mêle, à un rythme effréné, annonces politiques, attaques personnelles, théories du complot et propos de campagne, le locataire de la Maison Blanche dénonce de longue date ce qu’il estime être un biais idéologique et politique de la part des géants de la Silicon Valley.
Surtout, il ne décolère pas depuis que son réseau de prédilection a épinglé mardi deux de ses messages, en ajoutant la mention: « Vérifiez les faits ».
Une pratique de plus en plus courante pour les tweets à caractère trompeur ou dangereux, mais une première pour Donald Trump.
Au nom de la liberté d’expression – et à titre de représailles, selon ses détracteurs – le tempétueux président a donc décidé de s’attaquer à la célèbre Section 230 du « Communications Decency Act ».
Pierre angulaire de l’internet américain, elle offre notamment à Facebook, Twitter ou YouTube (Google) une immunité contre toute poursuite judiciaire liée aux contenus publiés par des tiers et leur donne la liberté d’intervenir sur les plateformes à leur guise.