La suppression de quelque 15.000 emplois, dont 4.600 en France, est envisagée par Renault, rapporte l’AFP. Les sources de l’agence précisent qu’il ne s’agira pas de licenciements secs, mais de départs volontaires et de mesures de mobilité interne ou de reconversion.
Le constructeur automobile français Renault envisage de supprimer environ 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France, dans le cadre d’un plan d’économies de 2 milliards d’euros sur trois ans, a appris l’AFP jeudi 28 mai au soir de sources proches et concordantes.
Le projet, qui doit être rendu public vendredi 29 mai au matin, a été annoncé la veille au soir aux organisations syndicales de l’entreprise. Il prévoit de réduire les effectifs «sans licenciement sec», via des départs volontaires, des mesures de mobilité interne ou de reconversion, ont indiqué ces sources à l’AFP.
Les capacités de production du groupe au niveau mondial devraient être réduites, passant de 4 millions de véhicules actuellement à quelque 3,3 millions, sur la base de deux équipes (ce qui correspond à une production réelle potentielle plus élevée en ajoutant une troisième équipe).
En France, une procédure d’«information-consultation» des représentants du personnel commencera «à partir de la mi-juin», selon une source syndicale.
Un conseil d’administration du groupe a été convoqué jeudi soir.
De sources concordantes, le plan d’économies de 2 milliards d’euros est réparti pour environ «un tiers sur la production, un tiers sur l’ingénierie et un tiers sur les frais de structure, marketing et réseau».
Concernant les sites de production dans l’Hexagone, l’activité de l’usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), qui emploie 260 personnes dans la réparation de moteurs et boîtes de vitesse utilisés comme pièces de réemploi, doit être transférée vers l’usine de Flins (Yvelines), à une soixantaine de kilomètres de là.
À Flins, la production automobile cessera après la fin de la Zoe, soit d’ici quelques années.
La direction a déclaré devant le CCSE qu’il y aurait «une réflexion en vue de la création à Flins d’un écosystème sur l’économie circulaire qui intégrerait Choisy-le-Roi», a déclaré une source syndicale.
Le projet prévoit «une revue stratégique du système de fonderie-fonte en France», qui concerne l’avenir de la Fonderie de Bretagne de Caudan (Morbihan), a indiqué cette source. Le site emploie près de 400 salariés.
Le plan annonce aussi une réflexion «pour imaginer un projet de reconversion à Dieppe à la fin de la production de l’Alpine 110», a ajouté cette source.