Quelques milliers de personnes étaient rassemblées ce samedi 30 mai dans la matinée devant l’usine Renault de Maubeuge (Nord), à l’arrêt depuis vendredi 29 mai, pour manifester contre la décision du constructeur automobile de supprimer 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France.
Les manifestants ont entamé peu après 10 h, à l’appel de l’intersyndicale de l’usine (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Sud), une marche partant du site pour rejoindre l’hôtel de ville de Maubeuge, à environ 6 km de là.
?? »Renault » компанийн Парис хот дахь үйлдвэрийн ажилтнууд уг үйлдвэр хаах шийдвэрийг сонсмогц эсэргүүцлээ илэрхийлж жагсаал хийв. Хэрэв уг үйлдвэр хаагдвал олон хүн ажилгүй болно. pic.twitter.com/xKFbD5N39Q
— Angie ? (@AngieMongolia) May 30, 2020
Le site, qui emploie environ 2 100 personnes tous statuts, est à l’arrêt depuis vendredi matin.
La direction du constructeur, en difficulté, envisage le transfert de production des utilitaires électriques Kangoo à Douai – environ 2 900 employés –, à environ 70 km de là, qui hériterait d’une nouvelle plateforme.
C’est un séisme qui est en train de se passer. Nous voulons garder notre entreprise ici. Aujourd’hui cette manifestation est très importante, même si ce n’est qu’une première étape, pour montrer au gouvernement et à Renault que les salariés et les habitants de cet arrondissement sont attachés à cette entreprise et qu’on est soutenus. On a besoin de ces emplois, sinon c’est un territoire complet qui va mourir !
, a déclaré Jérôme Delvaux, secrétaire du syndicat CGT-MCA.
On nous a annoncé qu’on était la meilleure usine d’Europe qu’on n’avait rien à craindre, et aujourd’hui on nous dit qu’on va fermer pour tout mettre à Douai ? On ne peut pas laisser ça partir…
, s’indignait de son côté Jean-Marc Pelleriaux, 61 ans, formateur en zone retouche, membre de la CGT.