Jean-Marc Morandini face au tribunal pour «corruption de mineur»

Le parquet de Paris a requis le renvoi en correctionnelle de Jean-Marc Morandini dans le cadre du procès pour «corruption de mineur» sur deux adolescents de 15 et 16 ans, selon Le Parisien. Visé depuis 2016 par ces accusations, l’animateur les conteste.

Le parquet de Paris a demandé un procès pour «corruption de mineur» du célèbre animateur Jean-Marc Morandini, visé par des accusations qu’il conteste, selon une source judiciaire citée par Le Parisien.

Une enquête contre Jean-Marc Morandini avait été ouverte il y a quatre ans et le ministère public a demandé le 3 avril à ce que l’animateur de CNews et NRJ12 soit jugé devant le tribunal correctionnel, a informé ce dimanche Le Parisien. Le parquet de Paris a ainsi requis que M.Morandini soit jugé devant le tribunal correctionnel «pour corruption de mineur» et «corruption de mineur par personne mise en contact avec la victime par un réseau de communications électroniques». C’est désormais au juge d’instruction de décider de la tenue éventuelle d’un procès.

Le parquet de Paris a également requis le maintien sous contrôle judiciaire du journaliste.

«Nous sommes assez étonnés par le mode opératoire», a réagi auprès de l’AFP un de ses avocats, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, expliquant que le réquisitoire avait été rendu alors que la défense avait déposé des demandes d’actes. «C’est un réquisitoire précipité, il reste encore pas mal de zones d’ombre», a-t-elle poursuivi.

En 2016, Jean-Marc Morandini avait été accusé de harcèlement sexuel et de travail dissimulé par des comédiens dans un article du magazine Les Inrocks. Ils avaient par la suite porté plainte contre lui et sa société «Ne Zappez pas! Production», l’accusant d’avoir profité des castings de la web-série «les Faucons» pour les pousser à s’exhiber nus.

Le parquet de Paris avait classé les plaintes sans suite en janvier 2017, avant la reprise des investigations par un juge d’instruction en 2018. 

L’animateur fait l’objet de deux autres plaintes déposées par des jeunes hommes, qui assurent quant à eux que M. Morandini leur a fait des propositions sexuelles alors qu’ils étaient mineurs.

En septembre 2019, le parquet de Paris a ordonné une expertise psychiatrique et psychologique de M. Morandini. Celle-ci n’a dévoilé aucune pathologie mentale et a souligné le caractère rancunier et la jalousie possessive de l’animateur, indique Le Parisien.

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