Affirmant se sentir «accusé, insulté, menacé» après les propos de Camélia Jordana, le président du syndicat Unité SGP Police-Force ouvrière, Yves Lefebvre, a dit vouloir porter plainte alors qu’il était interrogé à ce sujet par Jean-Jacques Bourdin. Il a également mis au défi la chanteuse de débattre avec lui au lieu de M.Castaner.
Invité à s’exprimer au micro de RMC le 25 mai sur les déclarations polémiques tenues par Camélia Jordana, le président du syndicat Unité SGP Police-Force ouvrière, Yves Lefebvre, a promis une réponse.
«Je dépose plainte au titre d’Unité SGP Police et j’attends une réaction massive de l’opinion publique», a-t-il indiqué.
Yves Lefebvre a évoqué «ces pseudo politiques, ces pseudo artistes, ces pseudo journalistes» qui «stigmatisent les forces de l’ordre».«Comment peut-on laisser dire sur une chaîne du service public de tels propos? […] Non, les policiers ne massacrent pas, oui les policiers sont républicains, non les policiers ne sont pas fascistes», a déclaré le syndicaliste.
M. Lefebvre a aussi reproché à la jeune chanteuse d’avoir proposé au ministre de l’Intérieur un débat en direct.
«C’est facile de faire un débat avec un homme politique qui ne lui répondra jamais», a-t-il lancé en la mettant au défi de débattre avec lui «où elle veut, quand elle veut». Jean-Jacques Bourdin a tout de suite annoncé qu’il était prêt à organiser une telle rencontre sur les ondes de RMC.
Appelant à un retour au calme en France, Yves Lefebvre a demandé de ne pas faire «de cas isolés une généralité dans le pays». Même s’il a souligné que les forces de l’ordre ont «de plus en plus de soucis à travailler dans les banlieues», les propos de Mme Jordana ne font que «balayer d’un revers de main les tirs de mortiers» dont les agents sont la cible et des «risques encourus».Invitée le 23 mai sur le plateau de l’émission «On n’est pas couché», Camélia Jordana a déclaré qu’«il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité [face aux policiers, ndlr], et j’en fais partie». «Je parle des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau», a-t-elle dit.
Le 24 mai, Christophe Castaner a qualifié sur Twitter ces propos de «mensongers et honteux», ajoutant qu’ils «alimentent la haine et la violence». La chanteuse a réagi le 25 mai en proposant au ministre de l’Intérieur un débat en direct.
M.Castaner a par la suite annoncé qu’il n’avait pas l’intention, comme un syndicat l’y invitait, de saisir la justice.