Equateur : lorsque la pandémie et la désinformation progressent main dans la main

Au moment où la pandémie de Covid-19 est devenue hors de contrôle en Equateur, elle a entraîné dans son sillage une traînée de fausses informations, allant des cadavres jetés à la mer à la découverte de morts sur les plages, en passant par la prolifération de remèdes miracles.

Les premières « fake news » sont arrivées en Amérique latine plusieurs semaines avant le virus lui-même.

Dès le 25 janvier, des vidéos circulaient sur les réseaux sociaux concernant l’origine supposé de la maladie: c’était les images d’un marché d’animaux vivants mais elles n’avaient pas été tournées à Wuhan, en Chine, mais à 3 000 km de là, en Indonésie.

Dans les heures qui suivent, de nombreux internautes dénoncent la création et le dépôt supposé de brevets portant sur le SARS-CoV-2 par des « inventeurs américains » et par Bill Gates, de nouveau mêlé aux théories du complot.

Le 29 février, au moment où la Chine enregistrait près de 80 000 cas, dont 250 décès, l’Equateur, petit pays dans les Andes, à 17,5 millions d’habitants, a su connaissait son premier malade. Cependant, un mois plus tard, fin mars, il a déjà enregistré 2 748 cas, entraînant un effondrement des services de santé.

Aux dernières nouvelles, l’Equateur a encaissé plus de 39 000 cas de Covid-19, dont 3 358 décès (19/100 000). Longtemps parmi les pays les plus affectés de la région, il a depuis été largement dépassé par le Brésil, notamment.